top of page

La Fête nationale du Québec à Montréal -
Je me souviens!

En route pour l’école!

Panneau 7 bis.tif
Aquarelle du char allégorique En route pour l’école, 1941. Archives nationales du Québec à Montréal, fonds Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (P82, P1). Auteur non identifié.
Char allégorique En route pour l’école, 1941. Archives nationales du Québec à Montréal, fonds Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (P82). Photographe non identifié.

Les campagnes sont à l’honneur en 1941, avec un défilé de la Saint-Jean-Baptiste sous le thème « hommage à la famille paysanne canadienne-française ». Les nombreux chars allégoriques montrent des scènes de la vie campagnarde traditionnelle, comme le retour des champs, la pêche ou la communion à l’église. Un char en particulier attire l’œil avec son cheval attelé à un traîneau rempli d’enfants. Nommé « en route pour l’école », il rappelle l’époque où on se rendait à la petite école de rang en traîneau! Ces différents tableaux traduisent un désir qu’ont les organisateurs des défilés des années 1920, 1930 et 1940 de célébrer et de faire reconnaître les traditions communes des Canadiens-français.

Panneau 7.tif

En savoir plus

Des années 1920 aux années 1950, les défilés de la Saint-Jean-Baptiste à Montréal tiennent surtout à souligner les traditions et le folklore canadien-français. En 1941, on prépare par exemple une parade dont les chars allégoriques rendent hommage à la famille paysanne canadienne-française, montrant diverses scènes issues de la société rurale traditionnelle. Ce retour aux sources est dans l’air du temps, alors que le Québec se modernise et que plusieurs voix s’élèvent pour la préservation des coutumes anciennes. L’écrivain Claude-Henri Grignon note, dans le carnet souvenir de la Saint-Jean-Baptiste de 1941, que les Canadiens-français ont « volontairement abandonné les vieilles traditions qui étaient notre seule force, notre seule originalité et notre seul espoir dans l’avenir [...]. L’homme n’aimerait donc plus la terre et rien de ce qui touche au sol et à la paysannerie ? Nous sommes scandaleusement américanisés. Si nous continuons, nous sommes perdus. » L’identité de la nation est en jeu ! 

​

Le thème campagnard du défilé est donc illustré par les nombreux chars allégoriques, montrant une vie pittoresque bien éloignée de la métropole. Chacun des tableaux correspond à un mois ou une période de l’année, concept original pour assurer une immersion complète dans l’univers traditionnel. Le cortège commence ainsi avec les mois de janvier et février, avec les chars « le village sous la neige », « les visites du jour de l’an » et enfin, « les enfants vont à l’école ». Représentant un groupe d’enfants dans un traîneau tiré par des chevaux, ce dernier char rappelle que c’est ainsi qu’on se rendait en classe dans les villages reculés du Québec. Le traîneau est en quelque sorte l’ancêtre de l’autobus scolaire : un parent d’un des jeunes écoliers se mettait en charge de diriger le traîneau et allait chercher tour à tour tous les autres enfants du secteur, puis, le soir, les reconduisait chez eux. 

 

​

​

​

LE SAVIEZ-VOUS ?

 

Comme un petit clin-d’œil à ce mode de transport en commun du passé, c’est la Compagnie des tramways de Montréal qui fait don de ce char pour le défilé de 1941 !

Pannau 7
bottom of page