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La sortie dominicale au parc La Fontaine est toujours un moment important. Nous nous mettons sur notre 36, et notre sourire, en même temps que notre jolie robe, passe à la postérité. «Monsieur, la photo sera-t-elle bonne ?» Par ailleurs, nous voyons au loin le pont de amoureux, qui fait le lien entre les deux étangs, et la bordure de l’étang aménagée avec de grosses pierres, qui donnent un air naturel au plan d’eau.
The Sunday outing to La Fontaine Park is always an important moment. We dress up, and our smile, along with our pretty dress, passes to posterity. “Sir, will the picture be good?” In the distance, we see the lovers' bridge, which connects the two ponds, and the edge of the pond fitted out with large stones, which give a natural look to the basin.
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Le parc La Fontaine (anciennement Logan Park) se trouve sur les terrains de l'ancienne ferme Logan. Cette terre, cédée en 1845 au Canada, sert de champ de manœuvres militaires pendant 40 ans. Les soldats de la garnison britannique y logent et s'y entraînent en pleine nature.
La ville de Montréal loue une partie de la ferme Logan pour créer un parc, qu'on inaugure en 1874 sous le nom de parc Logan. Les premiers grands travaux d'embellissement et d'aménagement sont entrepris en 1888. Ils s'inscrivent dans la phase d'aménagement des grands parcs naturels de la ville, comme le parc du Mont-Royal et l'île Sainte-Hélène. Deux ans plus tard, on y déménage les serres du square Viger; c'est là que sont produites, jusqu'en 1952, les fleurs qui ornent la ville.
En 1890, une maison est construite pour le gardien ; pendant 60 ans, elle est habitée par le surintendant des parcs, Émile Bernadet1, et sa famille.
En 1900, la ville creuse deux bassins, de niveaux différents, au centre du parc; ils sont séparés par une cascade au-dessus de laquelle l'architecte et paysagiste Clovis Degrelle aménage un pont, le «pont des Amoureux2».
Occupant une place de plus en plus importante dans le cœur de la population, le parc Logan est rebaptisé parc La Fontaine en 1901, lors du défilé de la Saint-Jean-Baptiste. Il est nommé, non pas en fonction de sa célèbre fontaine, ni du fameux écrivain, mais en mémoire de Louis-Hippolyte La Fontaine, le premier ministre francophone du Canada-Uni.
Trois ans plus tard, la ville exproprie les résidences de l'îlot est et, en 1909, le gouvernement fédéral fait don de la quasi-totalité de la section ouest.
La fontaine lumineuse, qu'on doit à Léon Trépanier3 et à la commandite de Westinghouse, est aménagée en 1929 dans le bassin nord et le monument en l'honneur de Louis-Hippolyte La Fontaine est érigé. Une vingtaine d'années plus tard, sous la direction de Claude Robillard, directeur du Service des parcs, le parc est complètement réaménagé. C'est le début de la construction du chalet-restaurant (le précédent avait été détruit par le feu en 1944) selon les plans de l'architecte Donat Beaupré4. Le nouvel édifice fait partie d'un plan comprenant un pavillon central, une conque pour concerts symphoniques, un amphithéâtre d'une capacité de 4 000 sièges, un nouveau pont et une modification des deux étangs. Les serres, la maison du gardien, la cascade et le pont Degrelle sont démolis. C'est en 1953 que le chalet-restaurant est inauguré par le maire Camilien Houde.
Le Théâtre de Verdure est inauguré le 8 juillet 1956. C’est de nouveau Claude Robillard qui a l’idée de bâtir en plein air une scène de spectacle inspirée des amphithéâtres antiques en demi-cercles. En 1965, sous la direction de Germaine Dugas, le théâtre devient une boîte à chanson où se produisent, entre autres, Clémence Desrochers, Raymond Lévesque, Pauline Julien et Yvon Deschamps. Depuis lors, le théâtre propose, dans un cadre champêtre, une programmation culturelle diverse et gratuite.
Il y eut aussi, durant de nombreuses années le Jardin des Merveilles, un petit zoo urbain aménagé par la ville et inauguré le 5 juillet 1957. Démantelé en 1989, le Jardin s'inscrit dans la mémoire de plusieurs Montréalais par ses constructions inspirées de fables et de contes, ses animaux de la ferme et d'autres, plus exotiques, ainsi que par les prouesses de ses otaries. Toutefois, les écureuils gris, très civilisés, y montent toujours aux arbres et font la joie des enfants qui leur offrent des cacahuètes.
Des travaux d’embellissement sont amorcés en 1990 : une nouvelle allée conduit à un belvédère au-dessus de l’étang supérieur, tandis qu’un second belvédère, où on retrouve les œuvres de Michel Goulet5, domine l’étang inférieur dans l’axe de la rue Roy. Les statues rappelant la mémoire de Charles de Gaulle et de Félix Leclerc sont installées. C'est en 1992 que le parc devient entièrement la propriété de la ville de Montréal.
Se trouvent dans le parc des édifices tels l’École supérieure du Plateau et le pavillon Calixa-Lavallée. Avec les années, de nombreux monuments s'ajoutent à celui de Dollard des Ormeaux, érigé en 1920.
Le parc La Fontaine joue toujours un rôle dans le cœur des Montréalais et fait partie intégrante de leur vie culturelle avec, entre autres, le théâtre de Verdure et le café culturel Espace La Fontaine. Le parc demeure un des meilleurs endroits à Montréal pour faire un pique-nique ou, en hiver, patiner sur un lac.
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